Archives pour la catégorie réflexions sur le monde moderne

Notre monde n’a de moderne que le nom. Voyons si il répète le passé.

Joyeux anniversaire!



Aujourd’hui, le 29 mai 2025, nous fêtons l’anniversaire de la mort de la démocratie. Il y a 20 ans, nous, les français, nous avons osé dire non à un référendum portant sur l’union européenne. C’était la première fois que je votais pour un référendum en France. Enfin, au lieu de choisir un représentant, on m’a demandé directement mon avis avec une réponse simple : oui ou non. Après avoir reçu le document présentant la constitution européenne et l’avoir consciencieusement étudié malgré mes connaissances maigres en jargon politique, économique et juridique, j’avais répondu « Non », comme une majorité de français. Cela déclenchera la fin de la validation de la constitution par les peuples européens, de peur que finalement, ils ne soient pas d’accord.

         Suite à cela, nos « élites journalistiques, intellectuelles et politiques» nous expliqueront combien nous avions eu tort et que nous étions idiots, allant jusqu’à nous trahir en validant la constitution via le traité de Lisbonne en 2007. Pendant cette période, je me suis dit que peut-être ils avaient raison et que j’ai eu tort. Pourtant une année plus tard, avec le début de la crise des subprimes, j’ai compris que nous avions raison et que finalement, l’Union européenne, tant vanté depuis ma jeunesse, était juste une nouvelle forme de dictature mis en place par ces pseudo-élites, qui se cachent derrière un régime antidémocratique pour conserver leurs places, tout en cachant leurs médiocrités et leurs corruptions derrière les murs de Bruxelles et Strasbourg.

20 ans ont passé. Le temps d’une génération. Contemplons le résultats de ce « forcing » contre la volonté des peuples européens. Pas de paix, pas de richesse. Aucune innovation technologique pouvant rivaliser avec les meilleurs technologies américaines et asiatiques actuelles et à venir. Juste des tonnes de paperasses et de normes à respecter de peur de ne pas être un « bon européen ». Je ne vois aucune bonne chose ayant émanée de cette soi-disant « Union des peuples » dont les prêtres (qui s’appellent eux-même des européens face aux pseudo-europhobe, alors que ce ne sont que des vecteurs humains d’idéologies corrompues). Leurs pensées et justifications de leurs actes émanent plus d’un tarot de divination sur lequel leurs paris sont maintenant basé sur la « Garde contre » le peuple. S’ils échouent (comme à chaque fois), le coût en sera terrible. Mais leurs lâchetés feront transférer ce coût aux peuples européens. Les crises se sont enchainés (subprime, dettes, euro, COVID, guerre Ukraine-Russie) et aucune solution concrète n’a véritablement émergé pouvant me montrer que je me suis trompé. A l’opposé, toutes les libertés se sont trouvées amoindries, notamment envers les opposants politiques.

20 ans ont passé. Le temps d’une génération. J’ai des enfants aujourd’hui, et à chaque fois que je dois leur expliquer c’est quoi une dictature, je ne pioche pas dans l’histoire des année 30-40. Non, je leur donne un exemple lié à l’union européenne, et malgré leurs jeunes âges, ils comprennent cet exemple car ils le voient de leurs propres yeux. Alors, chers amis adhérents politiques, vous pouvez toujours débattre entre gens de droite et de gauche défendant en réalité des parties politiques soutenant en réalité l’union européenne, vous n’êtes en réalité que des supporters d’équipe de foot prêt à s’entretuer pour démontrer votre absurde dévotion envers des millionnaires jouant, à votre place, votre vie.

De mon côté, je prépare la génération suivante car elle ne doit pas payer pour les erreurs des générations précédentes.

Pourquoi préférer une loi religieuse à une loi républicaine ?

Avant de répondre à cette question, demandons ce qui fait une bonne loi pour la société. Une loi écrite peut déjà être de base bonne ou mauvaise. Par exemple, on peut créer une loi pour garantir la liberté d’expression ou au contraire l’interdire. Admettons que la loi est bonne, alors on sera confronté à un second problème, est-ce que l’interprétation de la loi est bonne ou mauvaise ? Si une loi à un texte difficile à comprendre pour les personnes non familiariser avec le langage (jargon) dans laquelle elle est écrite, son interprétation peut devenir difficile et être fausse. Cette mauvaise interprétation peut être voulu afin d’apporter un pouvoir à celui qui l’interprète. Admettons que le texte est clair, et que son interprétation est bonne, la prochaine difficulté sera son application : est-elle bien ou mal appliqué ? Ainsi, écrire une bonne loi n’est pas suffisante, il faudra s’assurer qu’elle sera bien interprétée et bien appliquée. Et pourtant, les lois sont nécessaires pour garantir un bon équilibre de la société sur le long terme.

Pour que les lois fonctionnent, il faut que les gens les acceptent et s’y soumettent. Si la loi est bonne (dans le sens moral du terme, à savoir qu’elle correspond aux consensus civilisationnels des personnes formant la société, par exemple, on ne peut réduire en esclavage les autre dans notre société), alors les personnes s’y soumettront naturellement à condition qu’ils la comprennent. Dans le cas contraire, l’utilisation de la force s’avérera nécessaire, ce qui amènera des tensions violentes à plus ou moins brèves échéances. Donc, pour qu’une société fonctionne bien, il est vital que les lois soient peu nombreuses (car plus facile à mémoriser), simple à comprendre, interpréter et facile à appliquer. Ainsi, la majorité des personnes s’y soumettront et les défendront car elles correspondent à leurs idéaux. Maintenant, dès que vous aurez l’occasion (par exemple lors d’une visite à la fnac ou autre librairies), feuilletez rapidement le code pénal, l’un des livres qui recueille les lois de notre pays. La lecture de ce livre n’est pas « accessible » pour le commun des mortels. Pourtant, vous devez suivre ces lois et ne « pas les ignorer » pour être un bon citoyen. Bon, dans l’ensemble vous respectez ces lois car elles correspondent à votre moralité acquise par votre culture. Puis ensuite, allez ouvrir un livre religieux (coran, bible, etc…) ; ces livres contiennent également des lois. Maintenant, si vous deviez acheter un livre pour vous soumettre aux lois écrites à l’intérieur, lequel prendrez-vous ?

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Comprendre la routine pour mieux la vivre.

     La routine. Voici un mot qui est souvent cité comme problème dans le couple. De nombreuses solutions peuvent être apporté par divers articles ou blogs pour la casser ou alors accepter de vivre avec. Même en dehors du couple, une routine s’installe rapidement dès que l’on entre dans la vie « active ». Mais, si on veut réellement faire face à la routine, on doit d’abord comprendre son origine, chose qui n’est jamais réellement expliquée aux gens. Sans explication, les solutions apportés par d’autres pourront s’avérer inefficaces et destructrices car on risque de rendre les autres individus qui partagent notre vie responsable de l’installation de la routine. Pourtant la routine n’est due qu’à une seule chose : notre cerveau, ses stratégies de mémorisations et sa perception relative du temps. Une fois que vous avez compris ce qu’est réellement la routine, elle ne vous posera plus de problème.

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Les psychopathes, le vote blanc et l’abstention

Charles Robin, philosophe français de ma génération, a posté une vidéo très intéressante clôturant sa chaîne YouTube. Voici le lien de cette vidéo si vous êtes curieux, mais pour résumer, il explicite de manière magistrale, pourquoi si on veut réellement faire de la politique, nous devons agir à notre échelle au lieu de perdre notre temps à critiquer les politiciens. Mon résumé caricature sa vidéo, donc si vous n’êtes pas d’accord, prenez le temps d’écouter son point de vue.

Néanmoins, il y a quelques points qu’ils me semblent incomplet ou auxquels je suis en désaccord. Comme il s’agit d’opinions que j’ai déjà entendu au cours de mes discussions, j’aimerai vous faire partager mes points de vue, qui enrichiront le débat à mon humble avis. Donc, je vais dans un premier temps, vous donner un autre argument qui explique pourquoi on élit des psychopathes, et dans un second temps mon point de désaccord, à savoir pourquoi il peut être utile de voter même si on ne croit pas au système démocratique actuel, sans que ce ne soit réellement un soutien au système.

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l’arnaque de la prophétie auto-réalisatrice

Un biais principalement connu repose sur ce qu’on appelle la prophétie auto-réalisatrice. Plus concrètement, si nous voulons éviter ou provoquer quelque-chose, nous modifierons notre comportement pour que cela arrive. Prenons un exemple, si je crois en l’astrologie, et que mon horoscope prédit que je vais rencontre « le grand amour » aujourd’hui, il est fortement probable que cela arrive, non pas parce que l’horoscope a raison, mais parce que croyant qu’il a raison. En effet, je risque de faire plus attention à la gente féminine que je vais rencontrer, quitte à aborder plus facilement une demoiselle qui me plaît. De plus, étant confiant, et la confiance étant communicatrice, ma rencontre risque de porter ses fruits et de déboucher sur une relation amoureuse. Et si cela ne marche pas avec la première, je peux me dire que ce n’est pas la bonne et retenter ma chance dans la journée. Ainsi, par mon comportement, j’augmente mes chances et arrive certainement à avoir un rencard avant la fin de la soirée. La prophétie de l’horoscope s’est finalement réalisée, mais juste par ce que j’ai changé mon comportement. Si je n’avais pas lu mon horoscope, il est peu probable que j’aurai eu un rencard. Ce biais est bien connu d’où l’intérêt quand on fait des expériences scientifiques de travailler en aveugle, c’est à dire que l’on doit se débrouiller pour ne pas modifier le comportement du sujet que l’on veut tester. Il existe un ensemble de méthode permettant d’éliminer ce biais dans les observations que nous faisons lors d’une expérience.

Pourtant, ce biais permet d’introduire une immense arnaque, à savoir justifier des catastrophes hypothétiques financiers en argumentant avec le biais de la prophétie auto-réalisatrice.

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Le message d’amour de Nick Conrad

   Fin septembre, les médias se sont emparés d’un fait divers, d’une œuvre d’art contemporaine du bientôt célèbre rappeur Nick Conrad, à savoir la chanson sobrement intitulée « Pendez les blancs ». Cette chanson a permis aux journalistes de mettre les pieds dans le plat, à savoir existe-t’il un racisme anti-blanc ? Fini les chansons passéistes se moquant des clichés racistes des blancs dénoncés par le rappeur Kamini dans sa chanson « J’suis blanc » dans les années 2000 ; nous sommes en 2018 et nous avons progressé.

   Ce nouveau rappeur va devoir bientôt s’expliquer au tribunal et j’espère qu’il ne sera pas poursuivi pour son clip, car après tout, il ne s’agit que d’une chanson. Bien entendu, il pourrait y avoir des abrutis pour prendre au mot le rappeur et vouloir tuer des blancs, mais malheureusement, on ne peut pas empêcher aux cons d’exister. Après avoir tranquillement observé et écouté les divers débats sur ce fait divers, et avoir écouté la défense de M Conrad, qui expliquait qu’il voulait faire référence à ce qu’avait subi les noirs par les blancs par le passé en inversant des rôles et en allant jusqu’à dire qu’il s’agissait d’un message d’amour ; je me suis dit comme Slimane dans OSS-117 le Caire nid d’espion : « Je me demande s’il est complètement con ou très intelligent. ».

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Le transhumanisme ou la fin de l’humanité

   Le transhumanisme est un courant philosophique contemporain stipulant que la future évolution de l’humanité sera basé sur les connaissances technologiques pour améliorer l’être humain. La finalité du transhumanisme est de permettre à l’homme de devenir immortelle grâce à la technologie. Même si la recherche en technologie cybernétique peut permettre d’améliorer l’humain dans un futur proche, le transhumanisme ne se limite pas qu’à cela. Il peut également s’appuyer sur les découvertes en biologie pour permettre dans un futur proche de modifier notre propre génome pour prévenir les maladies et accroître notre longévité. La peur de la mort et la quête d’une meilleure vie a toujours été la motivation première de l’être humain dans sa recherche technologique. Il est fort probable que l’humanité est sorti de « mère-nature » et à commencer à l’exploiter pour faire face à la peur de sa propre disparition. Ainsi parmi toutes les espèces d’hominidés apparu au cours de l’évolution, seul l’homo sapiens a réussi à survivre grâce peut-être aux connaissances technologiques de nos ancêtres.

  Même si l’évolution technologique a souvent conduit à une exploitation des individus par un bourgeois ou patron selon les critiques du capitalisme formulés par les marxistes, il est difficile de savoir si cette évolution a plus eu de bon côtés pour l’émergence des civilisations humaines que de mauvais côtés. En effet, bien qu’on puisse critiquer l’accumulation de richesse matérielle comme vecteur de puissance au sein de nos sociétés et également comme étant devenu le sens de nos vies consuméristes actuelles voire « spirituelles », l’acceptation de l’évolution technologique est certainement plus due au fait d’avoir repoussé la mortalité infantile et combattu les maladies au sein de l’espèce humaine. Nous pouvons renier cette évolution en partant du principe que cela nous pousse qu’à être des consommateurs impulsifs matérialistes dans notre monde moderne, mais je pense sincèrement que peu d’entre nous est prêt à retourner vivre comme des ermites au sein de la nature. Seul un retour à la campagne semble le plus envisageable aux yeux des personnes les plus critiques envers les sociétés matérialistes.

Comme déjà dit auparavant, je pense que l’apparition de la technologie (avec l’apparition de l’outil) et son évolution s’explique avant tout comme un mécanisme de survie de notre espèce face aux divers problèmes que nos ancêtres ont affrontés par le passé. La conscience de notre mortalité est la motivation première de notre recherche de connaissance sur le monde, puis de son exploitation via la technologie. Nos ancêtres préhistoriques enterraient leurs morts, ce qui semble être unique au sein du monde animal, à l’opposé de l’utilisation d’outils que l’on retrouve auprès de nos cousins primates et de certaines espèces d’oiseaux. Ainsi, ce qui nous rend unique en tant qu’espèce animal n’est peut-être pas notre conscience, ni notre capacité à modifier notre environnement, mais peut-être bien la peur de la mort. L’idée de la mort et de ce qu’il peut y avoir après nous semble affreuse et injuste. Pourquoi vivre si nous devons mourir ? Pourquoi nous donner si c’est pour nous reprendre ?

Le transhumanisme nous promet la disparition de la mort grâce à l’évolution technologique. Jolie perspective d’avenir. Ainsi, nous deviendrons immortels. De plus, nous pourrons bénéficier d’une vision de la réalité augmentée. Si vous voulez avoir un petit aperçu de ce monde futuriste, je vous invite à découvrir le manga « Ghost in the shell » qui offre en prime un questionnement sur notre nature humaine. Ainsi, il n’y aurait que des bénéfices à supporter la démarche transhumaniste. Pourtant, à mes yeux, dès que le transhumanisme nous offrira l’immortalité, ce sera la fin de l’humanité.

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Censurer internet pour équilibrer la liberté d’expression

   Une fois n’est pas coutume, nous allons commencer le propos de ce blog en résumant un entretien paru dans le journal n°472 de Pour la Science publié en février 2017 (1). Il s’agit d’un entretien avec le professeur de sociologie Gérald Bronner au sujet de l’influence d’internet auprès des conspirationnistes. Les propos de M Bronner ont été recueilli par M Maurice Mashaal. Dans les paragraphes suivants une partie des propos seront copiés à partir de l’entretien afin d’illustrer mes critiques, toutefois, je vous invite à lire l’entretien en entier pour faire votre propre opinion. En effet, M Bronner n’est pas un défenseur de la censure d’internet, mais ses propos me semblent intéressants car ils conduisent malgré cela à justifier une censure d’internet en s’appuyant sur une partie de son argumentation qui est discutable. Ainsi, je vais reprendre une partie de ses propos (écrit en gras) afin de vous montrer que même M Bronner (ou en tout cas ses « propos » relayés dans un journal à vocation scientifique) peut souffrir des mêmes « mots » que les conspirationnistes.

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Photo du Professeur Gérald Bronner, (source: http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/nous-sommes-rentres-dans-une-societe-de-la-mefiance-previent-gerald-bronner-7781795564)

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Richard Dawkins et Pierre Jovanovic: Les mèmes et les bêtes

   Qui de l’œuf ou de la poule est apparu le premier ? Cette question est un paradoxe célèbre. Pourtant, les biologistes évolutionnistes peuvent répondre que l’œuf est apparu en premier, car les oiseaux sont des descendants des dinosaures et que les dinosaures pondaient des œufs. Cependant, une solution à ce paradoxe apportée par Samuel Butler est intéressante : « La poule est seulement un moyen pour l’œuf de faire un autre œuf ». Elle offre une autre vision du monde. Cette vision sera reprise par Richard Dawkins dans son livre « le gène égoïste » (1).

   N’importe quelle personne s’intéressant actuellement à la Biologie, sait ce qu’est un gène. Mais, résumons-le pour que cela soit clair pour tout le monde : un gène est une information codée par une molécule, l’ADN, permettant de constituer un élément d’un organisme. Par exemple, le gène « couleur des yeux » indique la couleur des yeux de l’individu qui le porte. Ce gène peut avoir plusieurs variants de l’information, appelé allèle. Par exemple, le gène couleur des yeux peut avoir un allèle « bleu » et un allèle « marron ». Ce sont les allèles qui sont transmis par les parents lors de la fécondation. Ainsi, un individu reçoit deux allèles du gène « couleur des yeux » par ses parents, pouvant être identiques ou différents. Par conséquent, ces allèles peuvent s’exprimer en même temps ou l’un d’entre eux va dominer l’autre pour former l’organisme. Toujours dans l’exemple du gène « couleur des yeux » chez l’humain, l’allèle « bleu » est toujours dominé par l’allèle « marron » ce qui aura pour conséquence le fait que l’individu aura les yeux marrons alors qu’il peut posséder l’allèle « bleu ». Ainsi, cette explication montre que les gènes sont des constituants des organismes, car ils ont une incidence sur la formation de ceux-ci. Pourtant, Richard Dawkins va exposer une autre vision en se basant sur la réponse de Samuel Butler.

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Le féminisme et le patriarcat

L’un des combats actuels du féminisme est de lutter contre le patriarcat. En tout cas, cela devait l’être depuis le début du féminisme, mais cette lutte s’intensifie avec l’époque moderne. Il est indéniable que le système patriarcal a toujours réduit le rôle politique de la femme en deçà de celui de l’homme dans la famille et la vie civile. Pourtant, les droits des femmes n’ont pas toujours été inférieurs à ceux des hommes au cours de l’histoire. Ces droits ont évolué plusieurs fois au cours du temps avec soit une réduction des droits civiques et de décisions des femmes ou alors une équité.

La prédominance du patriarcat sur d’autres modèles sociétaux s’explique par la violence physique et mental présent chez l’individu mâle par rapport à la douceur et la fragilité de l’individu femelle selon les féministes. Ainsi, l’homme a toujours eu la force physique pour soumettre la femme, et par conséquent, il s’est toujours imposé comme représentant autoritaire de la famille, et par extension, sexe dominant dans la société. D’ailleurs, ne retrouve-t-on pas la domination du système patriarcal dans toutes les nations humaines du monde ? N’est-ce pas un modèle universel ancien qui mérite d’être soumis au progrès de l’époque moderne ?

Il est vrai que l’on retrouve ce modèle dans de nombreux pays. Mais, il existe quelques modèles différents : patriarcat monogame, polygame, et parfois matriarcat. Mais, d’après cette vision du féminisme moderne, on peut se demander pourquoi le modèle patriarcal polygame ne s’est-il pas imposé par rapport au modèle patriarcal monogame ? Si la dominance sur la société dépend de la violence de l’homme et de son côté animal, pourquoi n’avons nous pas un modèle polygame où seul l’homme le plus fort construit une famille avec plusieurs femmes, plutôt que le modèle monogame avec la défense du mariage. Si on compare avec les grand singes, on s’aperçoit vite que plusieurs modèles différents existent. Par exemple, les gorilles ont bien un modèle patriarcal polygame. Mais les chimpanzés ont un modèle plutôt matriarcal avec un couple dominant. Et si on remonte jusqu’au plus primitif des primates, les lémuriens, on s’aperçoit qu’ils ont un système de domination matriarcal dirigé par les femelles. Par conséquent, on peut difficilement conclure que d’après nos origines, seul le modèle patriarcal monogame est naturel chez l’homme.

Dans ce cas, partons plutôt du postulat que tous ces systèmes se valent, et qu’ils sont indépendants des caractéristiques physiques, sociales et psychologiques des individus. Historiquement, ce sont plutôt les sociétés patriarcales monogames qui ont construit les civilisations actuelles. Nous retrouvons ces systèmes dans de nombreuses civilisations actuelles autour du monde. Si nous partons du principe que nos ancêtres ont essayé tout les systèmes dans le passé, on peut arriver à la conclusion que le système patriarcal domine tout les autres car il s’avère être le plus stable au cours du temps. De même, on peut supposer qu’en cas de confrontation entre des civilisations ayant des modèles différents, la civilisation au modèle patriarcal monogame a quasiment toujours triomphé. Comment pouvons-nous expliquer cela ?

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