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Les quatre compositions identitaires de l’individu.

Si on s’intéresse à la personnalité de chaque individu, on s’aperçoit que sa construction identitaire est basée sur la sommes des quatre groupes de connaissances et aptitudes acquises au cours du temps : l’expérience personnelle, l’éducation, la culture et la biologie (aptitudes uniquement dans ce cas). Trois de ces groupes vont être influencés par l’environnement extérieur de l’individu, tandis que la partie biologique ne correspond qu’aux spécificités biologiques de l’individu. A partir de cet introduction, il est important de définir chacun de ses groupes.

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Censurer internet pour équilibrer la liberté d’expression

   Une fois n’est pas coutume, nous allons commencer le propos de ce blog en résumant un entretien paru dans le journal n°472 de Pour la Science publié en février 2017 (1). Il s’agit d’un entretien avec le professeur de sociologie Gérald Bronner au sujet de l’influence d’internet auprès des conspirationnistes. Les propos de M Bronner ont été recueilli par M Maurice Mashaal. Dans les paragraphes suivants une partie des propos seront copiés à partir de l’entretien afin d’illustrer mes critiques, toutefois, je vous invite à lire l’entretien en entier pour faire votre propre opinion. En effet, M Bronner n’est pas un défenseur de la censure d’internet, mais ses propos me semblent intéressants car ils conduisent malgré cela à justifier une censure d’internet en s’appuyant sur une partie de son argumentation qui est discutable. Ainsi, je vais reprendre une partie de ses propos (écrit en gras) afin de vous montrer que même M Bronner (ou en tout cas ses « propos » relayés dans un journal à vocation scientifique) peut souffrir des mêmes « mots » que les conspirationnistes.

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Photo du Professeur Gérald Bronner, (source: http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/nous-sommes-rentres-dans-une-societe-de-la-mefiance-previent-gerald-bronner-7781795564)

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Les différents temps du système

     Il est aisé de critiquer tout système politique. Déja, définissons ce qu’est un système. Selon wikipédia, un système est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles. Il existe donc plusieurs différents systèmes pouvant être politiques, économiques, scientifiques, etc. Dans le cadre d’un système politique, celui-ci va reposer sur des règles appelées lois et a pour rôle d’instituer une société. De nombreux systèmes différents ont été testé par différentes civilisations au cours de l’histoire humaine. Ce que l’on a pu observer au cours de ces diverses expériences est qu’il y a un cycle de 5 étapes allant de la création jusqu’à la destruction du système :

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Richard Dawkins et Pierre Jovanovic: Les mèmes et les bêtes

   Qui de l’œuf ou de la poule est apparu le premier ? Cette question est un paradoxe célèbre. Pourtant, les biologistes évolutionnistes peuvent répondre que l’œuf est apparu en premier, car les oiseaux sont des descendants des dinosaures et que les dinosaures pondaient des œufs. Cependant, une solution à ce paradoxe apportée par Samuel Butler est intéressante : « La poule est seulement un moyen pour l’œuf de faire un autre œuf ». Elle offre une autre vision du monde. Cette vision sera reprise par Richard Dawkins dans son livre « le gène égoïste » (1).

   N’importe quelle personne s’intéressant actuellement à la Biologie, sait ce qu’est un gène. Mais, résumons-le pour que cela soit clair pour tout le monde : un gène est une information codée par une molécule, l’ADN, permettant de constituer un élément d’un organisme. Par exemple, le gène « couleur des yeux » indique la couleur des yeux de l’individu qui le porte. Ce gène peut avoir plusieurs variants de l’information, appelé allèle. Par exemple, le gène couleur des yeux peut avoir un allèle « bleu » et un allèle « marron ». Ce sont les allèles qui sont transmis par les parents lors de la fécondation. Ainsi, un individu reçoit deux allèles du gène « couleur des yeux » par ses parents, pouvant être identiques ou différents. Par conséquent, ces allèles peuvent s’exprimer en même temps ou l’un d’entre eux va dominer l’autre pour former l’organisme. Toujours dans l’exemple du gène « couleur des yeux » chez l’humain, l’allèle « bleu » est toujours dominé par l’allèle « marron » ce qui aura pour conséquence le fait que l’individu aura les yeux marrons alors qu’il peut posséder l’allèle « bleu ». Ainsi, cette explication montre que les gènes sont des constituants des organismes, car ils ont une incidence sur la formation de ceux-ci. Pourtant, Richard Dawkins va exposer une autre vision en se basant sur la réponse de Samuel Butler.

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Le féminisme et le patriarcat

L’un des combats actuels du féminisme est de lutter contre le patriarcat. En tout cas, cela devait l’être depuis le début du féminisme, mais cette lutte s’intensifie avec l’époque moderne. Il est indéniable que le système patriarcal a toujours réduit le rôle politique de la femme en deçà de celui de l’homme dans la famille et la vie civile. Pourtant, les droits des femmes n’ont pas toujours été inférieurs à ceux des hommes au cours de l’histoire. Ces droits ont évolué plusieurs fois au cours du temps avec soit une réduction des droits civiques et de décisions des femmes ou alors une équité.

La prédominance du patriarcat sur d’autres modèles sociétaux s’explique par la violence physique et mental présent chez l’individu mâle par rapport à la douceur et la fragilité de l’individu femelle selon les féministes. Ainsi, l’homme a toujours eu la force physique pour soumettre la femme, et par conséquent, il s’est toujours imposé comme représentant autoritaire de la famille, et par extension, sexe dominant dans la société. D’ailleurs, ne retrouve-t-on pas la domination du système patriarcal dans toutes les nations humaines du monde ? N’est-ce pas un modèle universel ancien qui mérite d’être soumis au progrès de l’époque moderne ?

Il est vrai que l’on retrouve ce modèle dans de nombreux pays. Mais, il existe quelques modèles différents : patriarcat monogame, polygame, et parfois matriarcat. Mais, d’après cette vision du féminisme moderne, on peut se demander pourquoi le modèle patriarcal polygame ne s’est-il pas imposé par rapport au modèle patriarcal monogame ? Si la dominance sur la société dépend de la violence de l’homme et de son côté animal, pourquoi n’avons nous pas un modèle polygame où seul l’homme le plus fort construit une famille avec plusieurs femmes, plutôt que le modèle monogame avec la défense du mariage. Si on compare avec les grand singes, on s’aperçoit vite que plusieurs modèles différents existent. Par exemple, les gorilles ont bien un modèle patriarcal polygame. Mais les chimpanzés ont un modèle plutôt matriarcal avec un couple dominant. Et si on remonte jusqu’au plus primitif des primates, les lémuriens, on s’aperçoit qu’ils ont un système de domination matriarcal dirigé par les femelles. Par conséquent, on peut difficilement conclure que d’après nos origines, seul le modèle patriarcal monogame est naturel chez l’homme.

Dans ce cas, partons plutôt du postulat que tous ces systèmes se valent, et qu’ils sont indépendants des caractéristiques physiques, sociales et psychologiques des individus. Historiquement, ce sont plutôt les sociétés patriarcales monogames qui ont construit les civilisations actuelles. Nous retrouvons ces systèmes dans de nombreuses civilisations actuelles autour du monde. Si nous partons du principe que nos ancêtres ont essayé tout les systèmes dans le passé, on peut arriver à la conclusion que le système patriarcal domine tout les autres car il s’avère être le plus stable au cours du temps. De même, on peut supposer qu’en cas de confrontation entre des civilisations ayant des modèles différents, la civilisation au modèle patriarcal monogame a quasiment toujours triomphé. Comment pouvons-nous expliquer cela ?

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La liberté

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Terme galvaudé tous les jours, présent sur les façades de nos mairies à côté des termes « Égalité » et « Fraternité ». Beaucoup de personnes se battent quotidiennement pour des libertés. Par contre, qu’est-ce que la liberté ?

Depuis petit, j’entends l’expression « Ma liberté s’arrête où commence celle des autres ! ». Je n’ai jamais compris cette expression. Définit-elle la liberté, ce qui me semblait le cas vu qu’à chaque fois elle était prononcé par des personnes férues de libertés. Ou es-ce une expression qui restreint la liberté ? Cela a toujours été confus pour moi. Finalement, ma sagesse m’a toujours imposé de ne pas utiliser de mots, expressions, ou concepts que je ne maîtrisais pas. En tout cas, je tiens à dire aux personnes qui utilisent cette expression pour défendre la notion de liberté qu’elle devrait remplacer le terme liberté par « liberté d’expression », et qu’elles tomberont alors sur un paradoxe : « Ma liberté d’expression s’arrête où commence celle des autres ! ».

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Le racisme de Madame Morano

Selon Madame Morano, la France est un pays de race blanche. Euh oui, pourquoi pas ? Après tout, si on n’observe que la France métropolitaine, la majorité de la population a une couleur plutôt pâle par rapport à celle des autres pays. D’ailleurs, plus on descend vers le sud et plus la couleur fonce, jusqu’à l’équateur.

Cette affirmation fait-elle de Madame Morano une personne racialiste ou raciste ? A vous de voir. En tout cas, je n’utilise jamais de terme connoté pour une personne si celle-ci ne s’est pas définie en tant que telle auparavant. Tant que Madame Morano ne se dira pas raciste ou racialiste, je n’oserai pas utiliser ce terme pour la définir, par respect pour elle.

Par contre, il est stupide qu’à chaque fois qu’une personnalité utilise le terme de race pour les humains, cela ouvre des débats dans les médias. Et on n’échappe pas au commentaire « Nous appartenons tous à la race humaine ! ». Ce commentaire m’amuse à chaque fois car il n’a aucun sens. On devrait plutôt dire « Nous appartenons tous à l’espèce humaine ! ». De plus, ces mêmes personnes, sûres de leur connaissances, n’hésiterons pas à nous expliquer que de toute façon, les biologistes ont démontré qu’il n’y a pas de races humaines. Elles se trompent dans leurs allégations. Le fait qu’elles n’utilisent pas l’expression d’appartenance à la même espèce humaine plutôt qu’à une même race humaine démontrent leur méconnaissance de la taxonomie. Il existe bien une espèce humaine, et on peut également parler de plusieurs races humaines. Mais, comme nous l’a dit un Professeur en Biologie (travaillant sur l’étude génétique des races canines): « Le terme de race est devenu tabou en Biologie, car à chaque fois que des politiques l’utilisent, cela devient n’importe quoi ! ». Dommage qu’il n’est pas élargie sa pensée aux médias et représentants d’associations anti-racisme. Néanmoins, je ne partage pas son avis. Pour ma part, c’est aux biologistes de se battre pour aider la population à avoir des définitions claires des termes biologiques, plutôt que de laisser des non-spécialistes s’en emparer pour légitimer leurs oppressions. Le terme de race ne doit pas devenir tabou pour l’être humain, surtout qu’il ne l’est pas pour d’autres espèces animales. Ceci peut amener à une confusion au sein de la population et par conséquent, délégitimer nos connaissances biologiques actuelles qui deviennent ainsi qu’un simple vecteur d’idéologie. Les scientifiques doivent se battre pour permettre à l’ensemble de la population, une utilisation correcte de ces connaissances. Alors clarifions tout cela.

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Spartacus et Jésus

Spartacus, le légendaire meneur de la révolte des esclaves de la troisième guerre servile sous l’empire Romain. Pour ceux qui ne connaisse pas son histoire, je vous invite à lire la page wikipédia qui lui est consacré. Pour résumer son histoire, il s’agit d’un gladiateur qui a conduit la plus grande révolte d’esclaves qu’a connus Rome, mettant sérieusement en danger la république Romaine. Cette rébellion finira dans le sang avec l’intervention de l’armée Romaine (mais après la victoire des esclaves lors de plusieurs batailles). Deux conséquences ont eu lieu suite à cette grande révolte : la première étant la mise en place d’un certain nombre de règle permettant d’alléger la souffrance des esclaves afin de prévenir de prochaines révoltes, et la seconde, une crucifixion de tous les esclaves ayant participé à la révolte. Cette gigantesque procession de crucifixions a été fait le long des routes menant à Rome, s’étalant ainsi sur plusieurs kilomètres afin de montrer le risque qu’il y a de se rebeller contre Rome. Par contre, la légende ne dit pas si Spartacus faisait parti des crucifiés. Il y aura de nouveau des révoltes d’esclaves dans les années qui suivirent mais aucune n’aura la même ampleur que celle de Spartacus, qui fut rejoint par des centaines (milliers?) d’esclaves. Apparemment, la mise en place des lois a eu son effet, à moins que ce ne soit la crucifixion de masse…

Il est intéressant que je n’ai jamais lu d’article faisant un parallèle avec Jésus. Près de 70 ans après la révolte des esclaves, voici qu’un homme refuse de libérer son peuple de l’envahisseur Romain en Israël, mais parle d’un royaume céleste attendant tout homme de bonté après leur mort. Malgré son message d’amour et de paix, il finira également crucifié. Alors qu’il s’oppose à l’interprétation de la loi divine faite par les prêtres de son peuple, les autorités romaines le tueront pour calmer la foule.

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En dehors de la crucifixion, pourquoi vouloir faire un parallèle entre Jésus de Nazareth et Spartacus me demanderez-vous ? A cause des esclaves, tout simplement.

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Je pense donc je suis ou suis-je ce que je pense?

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Les individus se construisent de deux manières différentes. La première et la plus commune est la construction miroir. Nous nous définissons par rapport à la perception que nous avons des autres et qu’ils ont de nous. On cherche chez les autres qui nous sommes. Nous pouvons adopter leurs points de vue, leurs styles vestimentaires, etc… De même, nous voulons qu’ils nous disent qui nous sommes. Nous sommes fières de leurs compliments, mais pouvons être durement touché par leurs reproches. Ainsi, nous considérons les autres comme un reflet de notre propre identité. Cette approche identitaire est la plus favorisée dans notre monde actuel. En effet, notre société d’hyper-consommation a besoin d’individus qui essayent de se ressembler à travers des effets de modes. Nous perdons ainsi notre identité dans la construction d’un groupe ou d’une tribu se définissant sur des critères identiques (comportements, vêtements, goût culturel…). Nous ne devenons plus qu’une partie d’un ensemble. Cette remarque nous fait comprendre que contrairement à ce qu’on entend : Non! Nous ne vivons pas dans une société individualiste.

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