Cela fait plus d’un an que je n’ai pas écrit sur ce blog, notamment car j’ai bloqué sur l’article suivant. Cet article permet enfin d’introduire mon sujet d’intérêt principal (celui qui est à l’origine de ma décision d’écrire un blog) : le chaos. Il va donc introduire deux nouvelles rubriques : Philosophie du Chaos et Les délires. Pour la première rubrique, pas besoin de vous donner des explications. Par contre, pourquoi créer une rubrique « les délires » avec cet article ? Tout simplement, car celui-ci part de l’hypothèse que l’on utilise la théorie du chaos pour justifier la présence de crises économiques non liés à une origine humaine auprès des élites politiques dirigeantes des pays. Bien entendu, n’ayant pas accès à ces sphères, je ne peux qu’en émettre l’hypothèse. Par conséquent, si vous pensez que je délire, vous avez peut-être raison à moins que quelqu’un n’apporte des preuves dans les commentaires (preuves sourcées et vérifiables bien entendu). Donc, dans le cas où je doute (ce qui m’arrive souvent) mais aussi où je souhaite vous faire part d’une hypothèse, les articles en question seront liés à la rubrique « Les délires ». En attendant, je vous souhaite une bonne lecture.

Bien qu’ayant une formation scientifique mais n’étant pas physicien, j’estime qu’il y a trois grandes découvertes dans le domaine de la physique au 20ème siècle : la théorie de la relativité générale, la mécanique quantique et la théorie du chaos (bien que celle-ci est souvent plutôt défini comme appartenant au domaine des mathématiques). Ce qui est intéressant avec ces grandes découvertes, c’est leur impact sur notre perception du monde et de l’univers : elles ont toutes amenés à un grand bouleversement de notre perception du monde, allant jusqu’à remettre en cause notre notion de l’espace-temps, de la réalité et du déterminisme. Ces trois découvertes peuvent être facile à expliquer à des personnes attentives. Néanmoins, leurs conséquences réelles sur nos vies sont difficiles à comprendre, ou tout au moins pour ce que nous pensons être la réalité de notre vie. Pour ma part, je vais surtout parler de la théorie du chaos, car celle-ci est probablement actuellement utilisé pour justifier une arnaque gigantesque auprès de nos élites dirigeantes entraînant des conséquences sur notre vie actuelle, et nous promettant probablement un avenir extrêmement difficile.

D’abord, qu’est-ce que la théorie du chaos ? Cette théorie peut être résumée sur ce qu’on appelle vulgairement l’effet papillon, à savoir qu’un modèle mathématique qui a pour fonction de prédire un phénomène naturel peut, à partir d’un certain temps et en fonction d’un changement infime sur l’un de ses paramètres, donner des résultats complètement imprévisibles. Par conséquent, ce modèle ne fonctionne plus car il commence à générer des résultats que l’on pourrait qualifier d’ « aberrant ». Certains de ses modèles sont utilisés pour prédire des phénomènes physiques pouvant aller jusqu’à la prédiction de la météo. C’est pour cela que, bien que la puissance de calcul de nos ordinateurs augmente de manière exponentielle depuis des décennies, nous sommes toujours incapables de prédire le temps de manière certaines au-delà de quelques jours. D’où l’idée de l’effet papillon, c’est à dire qu’un simple battement d’aile de papillon à un endroit de la terre, aussi infime soit-il, peut enclencher une réaction en chaîne pouvant conduire à l’apparition d’une tempête à l’autre extrémité de la terre au bout de quelques jours.

            Néanmoins, bien qu’il soit impossible de prédire le résultat d’un modèle à partir d’un certain moment du fait de la présence du chaos, une autre caractéristique du chaos est qu’il dessine des motifs, appelé fractales, là où il est présent. Qu’est-ce qu’une fractale ? Il s’agit simplement d’un même motif qui se répète à différentes échelles.

Un exemple naturel est le chou de Romanesco. D’autres motifs fractaux peuvent aussi être trouvés dans la nature, comme la forme de certaines feuilles, les racines des arbres et la forme des littorales. On peut même les retrouver quand on observe l’évolution de la démographie d’une population animale dans un lieu donnée ou au sein de nos organes telle que l’arborescence qui émane de la ramification de nos bronches. Par conséquent, si vous découvrez un motif fractal lors d’une de vos promenades, vous êtes probablement en présence d’un système ayant intégré les influences du chaos. Ainsi, vous ne pouvez rien faire pour modifier l’ordre naturel de ce système, ou devrai-je plutôt dire le désordre naturel de ce système. Votre interaction n’aura aucune influence. Vous ne pourrez que subir ses effets, comme il est quasiment impossible de prédire l’apparition et la violence d’une tempête à un moment donné plusieurs semaines en avance.

            Dans ce cas, la recherche de fractales peut permettre de trouver des mécanismes naturels soumis au chaos. Alors, nos connaissances seront limitées quant à la compréhension de ces phénomènes. La connaissance et la conscience de l’existence du chaos ne peut que nous amener à relativiser notre réelle influence sur notre environnement. Ceci peut nous effrayer dans un premier temps, mais comme nous sommes certainement soumis au chaos à différentes échelles, l’idée que l’on ne peut pas tout prévoir ni maîtriser peut s’avérer finalement être réconfortante. Dans ce cas, contentons-nous d’admirer ces magnifiques motifs fractaux que nous offrent le chaos. Toutefois, je crains que le chaos serve à justifier auprès de nos dirigeants un phénomène dont les scientifiques n’ont jamais réussi à prouver qu’il était lié à la présence du chaos, à savoir les crises économiques.

            En effet, quand on observe les courbes des taux des bourses, un certain nombre de mathématiciens (ou physiciens) peuvent y voir des fractales, ce qui sous-entendrait la présence du chaos qui serait donc à l’origine des crises économiques pour certains individus non familier avec la théorie du chaos. Il peut ainsi être aisé de dire que comme les crises sont issues du chaos, il s’agit d’un phénomène « naturel » contre lequel on ne peut rien (autrement dit impossible à prévoir). Pourtant, un motif fractal peut exister en l’absence du chaos. De même, le chaos sous-entend la présence de phénomènes aléatoires, irrationnels. Or, les taux de bourses ne sont que la conséquence d’achat et de vente de produits financiers. Ce sont des individus, voire simplement des algorithmes appelés « robots », qui effectuent ces achats et ventes. On peut dire que les individus agissent de manières irrationnelles lors de leurs achats et de leurs ventes, bien qu’ils soient persuadés du contraire permettant de justifier la présence de phénomènes aléatoires et irrationnels observés sur les courbes. Néanmoins, ce n’est pas le cas des robots, qui eux se contentent d’exécuter de manière logique un programme. Dans ce cas, peut-on réellement parler d’influence du chaos ? De même, à l’heure actuelle, tout le domaine est traité par des outils informatiques, qui ne génèrent pas de système aléatoire ^(NB). Donc soit les fractales observées sont dues aux comportements irrationnels des personnes qui achètent/vendent des produits financiers, soit c’est dû au fait que les courbes des bourses ne suivent pas l’économie réelle, créant des bulles spéculatives qui éclatent dès la prise de conscience de la virtualité des cours. Décider de vérifier la santé économique d’un pays en fonction des cours boursiers devient par conséquent ridicule pour nos dirigeants car ils se baseraient sur un système virtuel et/ou irrationnel. Par conséquent, dans ces conditions, je pense qu’il peut être tentant pour les experts financiers de justifier l’existence de « crash » boursiers auprès des élites dirigeantes en définissant le système financier comme un système « naturel » soumis au chaos, et en le justifiant par la présence de fractales. Ainsi, cela dédouanerait nos dirigeants de remettre en cause l’importance qu’ils accordent aux cours des bourses pour observer la « viabilité » économique de leur pays : « si l’économie est soumise au chaos, il est naturel qu’il y ait des crises de temps en temps due à la présence du chaos. » Pourtant, comme le dit si bien James Gleick dans son livre « la théorie du chaos », ceci n’a jamais été prouvé scientifiquement¹.

¹ La théorie du Chaos, James Gleick, Edition revue et corrigée 2008, Flammarion, Page 425, paragraphe le chaos et après.

N.B. J’ai parfaitement conscience qu’une formule mathématique simple simulée par ordinateur peut avoir un comportement chaotique en variant certains paramètres, et donc la phrase écrite ci-dessus peut sembler fausse. C’est pour cela que je parle d’outils informatiques, voulant ainsi préciser que les machines utilisés doivent utiliser plusieurs modèles (formules?) mathématiques différents développés par diverses boites informatiques dans le monde. D’ailleurs, même des sujets de stage pour étudiants en master ou thèse proposent de développer des modèles mathématiques de prédictions des cours en bourses.