Terme galvaudé tous les jours, présent sur les façades de nos mairies à côté des termes « Égalité » et « Fraternité ». Beaucoup de personnes se battent quotidiennement pour des libertés. Par contre, qu’est-ce que la liberté ?

Depuis petit, j’entends l’expression « Ma liberté s’arrête où commence celle des autres ! ». Je n’ai jamais compris cette expression. Définit-elle la liberté, ce qui me semblait le cas vu qu’à chaque fois elle était prononcé par des personnes férues de libertés. Ou es-ce une expression qui restreint la liberté ? Cela a toujours été confus pour moi. Finalement, ma sagesse m’a toujours imposé de ne pas utiliser de mots, expressions, ou concepts que je ne maîtrisais pas. En tout cas, je tiens à dire aux personnes qui utilisent cette expression pour défendre la notion de liberté qu’elle devrait remplacer le terme liberté par « liberté d’expression », et qu’elles tomberont alors sur un paradoxe : « Ma liberté d’expression s’arrête où commence celle des autres ! ».

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, définir la notion de liberté est complexe. De nombreuses personnes réduisent la notion de liberté à une vision du célèbre « Carpe diem » : « Je profite de l’instant présent en faisant ce que je veux quand je veux ! ». Ainsi, on renie toutes notions de contrainte, qui est considéré comme un frein de la liberté. Partons alors de cette idée, imaginons que nous refusons d’obéir à une quelconque contrainte, dans une société de liberté totale. Nous faisons ce que nous voulons, quand nous le voulons, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Partons du principe, que tout individu est bon par nature, et donc cette totale liberté n’amène pas des individus avec de sombres pulsions à semer la terreur et la violence au sein de la communauté humaine. Cette société pourrait sembler idyllique. Pourtant, très vite, on s’apercevrait qu’il reste quelques contraintes qui nous seraient impossible d’éliminer : la faim, la soif, le sommeil et l’envie de reproduction. Quatre contraintes liées à notre nature animale. Par conséquent, nous nous retrouvons bloqué par notre condition animale. Notre liberté sera limitée par nos besoins vitaux. Pire, en refusant de se soumettre à ces contraintes (surtout la faim, la soif et la sommeil), notre cerveau reptilien prendrai les commandes pour nous obliger à obéir et combler ces besoins. Notre corps refusera de se soumettre à notre désir absolu de liberté, et nous contraindra à satisfaire ces besoins, quitte à user de violence pour cela. Pourrions-nous ainsi continuer à nous considérer comme des humains (à savoir des animaux qui ont dépassé leur nature primitive) ou ne serions-nous pas revenu à un stade de simple animal perdu dans sa recherche d’un moyen de survie ?

Sans même aller jusqu’à un cas aussi extrême, on s’aperçoit qu’une liberté sans contrainte risque d’impacter notre sociabilité puisque chaque individu aura un rythme de vie différent. Pour continuer à avoir une vie sociale, nous devrions contraindre notre liberté afin d’harmoniser notre vie sur celle des personnes de notre entourage avec qui nous voulons continuer à interagir. C’est pour cela qu’on ne peut dire que l’on est libre dès que nous n’avons plus de contraintes. Par contre, rien ne nous empêche de choisir nos contraintes. Ainsi, ma définition de la liberté est : « Etre libre consiste en choisir ses propres contraintes! ». Si nous avons le choix, nous sommes libres, puisque que nous décidons nous-même de réduire nos libertés selon nos souhaits. A l’opposé, une absence de choix revient à se soumettre à la notion de liberté définie par d’autres.

Alors, maintenant, méfiez-vous lorsque qu’on vous offre une liberté. Demandez-vous toujours si cette liberté amène à un choix personnel que vous pourrez remettre en question quand vous le désirez ? Si ce n’est pas le cas, on n’est simplement en train de réduire votre liberté avec un beau discours ou une belle idée sur la liberté. Et j’ai remarqué que dans notre société actuelle, cela devient une habitude. Battez-vous pour avoir toujours le choix. Nous devons rester libre de choisir.