Spartacus, le légendaire meneur de la révolte des esclaves de la troisième guerre servile sous l’empire Romain. Pour ceux qui ne connaisse pas son histoire, je vous invite à lire la page wikipédia qui lui est consacré. Pour résumer son histoire, il s’agit d’un gladiateur qui a conduit la plus grande révolte d’esclaves qu’a connus Rome, mettant sérieusement en danger la république Romaine. Cette rébellion finira dans le sang avec l’intervention de l’armée Romaine (mais après la victoire des esclaves lors de plusieurs batailles). Deux conséquences ont eu lieu suite à cette grande révolte : la première étant la mise en place d’un certain nombre de règle permettant d’alléger la souffrance des esclaves afin de prévenir de prochaines révoltes, et la seconde, une crucifixion de tous les esclaves ayant participé à la révolte. Cette gigantesque procession de crucifixions a été fait le long des routes menant à Rome, s’étalant ainsi sur plusieurs kilomètres afin de montrer le risque qu’il y a de se rebeller contre Rome. Par contre, la légende ne dit pas si Spartacus faisait parti des crucifiés. Il y aura de nouveau des révoltes d’esclaves dans les années qui suivirent mais aucune n’aura la même ampleur que celle de Spartacus, qui fut rejoint par des centaines (milliers?) d’esclaves. Apparemment, la mise en place des lois a eu son effet, à moins que ce ne soit la crucifixion de masse…
Il est intéressant que je n’ai jamais lu d’article faisant un parallèle avec Jésus. Près de 70 ans après la révolte des esclaves, voici qu’un homme refuse de libérer son peuple de l’envahisseur Romain en Israël, mais parle d’un royaume céleste attendant tout homme de bonté après leur mort. Malgré son message d’amour et de paix, il finira également crucifié. Alors qu’il s’oppose à l’interprétation de la loi divine faite par les prêtres de son peuple, les autorités romaines le tueront pour calmer la foule.
En dehors de la crucifixion, pourquoi vouloir faire un parallèle entre Jésus de Nazareth et Spartacus me demanderez-vous ? A cause des esclaves, tout simplement.
Sous l’empire Romain, quelle choc cela a du être de voir des compagnons d’infortune finir crucifier le long d’une route simplement car ils aspiraient à la liberté. Ceci a du calmer les revendications des esclaves pendant de nombreuses années et les plonger dans la peur et l’amertume. Une vie misérable, et en cas de révolte, une mort horrible. Ainsi, les esclaves des romains n’avaient pas vraiment d’espoir. Jusqu’au jour où ils entendirent l’existence d’un homme ayant délibérément choisi le crucifixion car il croyait en l’existence d’un monde meilleur les attendant après la mort. Selon ses dires, les portes du paradis étaient facilement accessible aux personnes s’étant bien comporter et ayant subi de nombreuses souffrances au cours de leur vie. Ainsi un espoir naissait après leur mort. Une vie de souffrance pouvait être récompensée après la mort. Chose moins clair que dans la mythologie Romaine, où les conditions d’accès aux champs Elysées demeurait plutôt obscure pour les esclaves. Dans ces conditions, il ne fut pas étonnant de voir à quel point le christiannisme s’est répandu dans l’empire Romain, plus facilement et rapidement que n’importe quelle autre religion barbare. Les Romains étaient très tolérant envers la culture des peuples conquis tant que ceux-ci n’avaient pas de prétention politique. Seuls les chrétiens seront durement puni dans un premier temps, bien qu’il n’y avait aucune opposition à la puissance de Rome (« Rendez à César ce qui appartient à César! »). On peut supposer que pour acquérir le peuple, certains romains avide de pouvoir se revendiquait Chrétien.
Après des années de persécutions, finalement l’empire romain deviendra à son tour chrétien. Des églises seront bâtis partout dans l’empire. Des patriarches seront élus pour chaque grande église. Tant que ces prêtres n’auront pas de revendications politique, l’empereur les soutiendra. Et finalement, de persécuter, des chrétiens se mettront à persécuter les croyants des rites païens. Malgré cette violence, le christianisme survivra à la chute de Rome, et le patriarche de Rome, le pape, sera amené à faire renaître le rôle de l’empereur Romain auprès des rois des nations barbares européennes. Et finalement, on peut dire que la prophétie de Daniel s’est réalisé, puisque le colosse aux jambes de fer s’effondra grâce au peuple d’Abraham, même si aujourd’hui encore, des juifs considère que l’empire Romain existera toujours tant que l’Eglise catholique et le pape seront là.
Mon idée principal est que le christianisme est une religion qui a pu se répandre grâce aux esclaves des Romains. Bien entendu, on peut également discuter sur l’influence des empereurs Romains qui délaisseront une religion polythéiste pour assurer leur pouvoir auprès du peuple. De même, la docilité des esclaves a du être augmenté avec cette religion. Ne craignant plus la mort et s’attendant à une vie meilleure après leur mort, cela devait arranger les maîtres des grandes propriétés. Toutefois, après la chute de l’empire romain, sous l’influence du christianisme, l’esclavage va peu à peu disparaître de l’Europe, et sera remplacé par le servage. Le christianisme a réussi là où le judaïsme a échoué. Donc la culture chrétienne l’a emporté sur la culture romaine. Finalement, comme l’avait prédit Jésus Christ, son église s’étendra sur une partie du monde jusqu’au Moyen-Age, puis sur l’ensemble du monde à partir de la Renaissance. Les rois des pays catholiques, soumis à l’autorité papale, étendront l’interdiction de l’esclavage des populations autochtone dans leurs colonies. De plus, des religieux, jésuites pour la plupart, participeront à l’évangélisation de ces peuplades lointaines. Dans les colonies des rois protestants, les populations autochtones disparaîtront. Ils seront finalement remplacés par des esclaves africains, plus robustes pour les travaux des champs. Mais ceux-ci se convertiront (de grès ou de force?) au christianisme.
Ainsi, demandons-nous dès que nous croisons un individu chrétien, de qui descend-il ? Sommes-nous si sûre que la religion chrétienne a été transmise uniquement à des personnes trop crédules pour croire en l’existence d’un Dieu comme le laisse entendre Michel Onfray, et probablement une partie de la population moderne ? Sommes-nous si intelligent par rapport à nos ancêtres pour rejeter leur dévotion ou est-ce simplement de la stupidité?
Je sais que l’histoire est plus complexe que le laisse entendre mon résumé. Mais la complexité repose toujours sur des bases simples et, par conséquent, durables. Alors, ne pouvons-nous pas imaginer que les descendants des esclaves ayant suivi Spartacus se sont finalement laissé charmer par l’histoire d’un homme, qui s’est laissé crucifier, pour leur montrer que le véritable bonheur et la liberté les attend après la mort, et qu’une justice divine les récompensera de leur vie de souffrance?

